Je crois que pour être entrepreneur, il faut aimer le risque

Oui, mais pour entreprendre, il faut investir beaucoup d’argent…

Yannick : Pas forcément, il y a plein de manières différentes de monter un projet ! D’ailleurs, au début, presque personne n’a d’argent ! Par contre, souvent, avant de se lancer, on a du temps. Et le temps est précieux : il peut servir à se former, à s’organiser et mettre un projet sur pied petit à petit.

Il y a mille manières de contourner ce problème, à partir du moment où l’on se met en condition de trouver les bonnes informations… et nos peurs ne sont pas de bonnes conseillères sur ce point !

Une autre ressource qu’on oublie souvent, c’est le leadership.

Si tu sais vendre ton idée, parler de ta vision et fédérer autour de ce qui t’anime profondément, tu as un avantage et tu pourras obtenir l’argent plus facilement.

C’est une ressource vraiment importante, car si tu ne l’as pas c’est compliqué. Donc, si tu es passionné par ton projet, tu as déjà une ressource importante !

Que se passe-t-il si j’ai envie de certains aspects de l’entrepreneuriat, mais que j’en déteste d’autres ?

Yannick : On a souvent la croyance qu’il faut embrasser tous les aspects d’un métier ou d’une carrière… en réalité, si on le fait c’est par manque d’information et de connaissance de soi ! S’il y a bien un intérêt à l’entrepreneuriat, c’est la possibilité de réinventer ton métier.

Le secret est d’identifier ce qui nous amène du plaisir et de nous organiser pour mettre ça au centre de notre activité.

C’est ça qui rendra le reste largement supportable ! Par exemple : tu peux adorer amener des projets à aboutir, mais ne pas réussir à lancer le tien parce qu’en réalité ton plaisir vient d’aider l’autre.

Rien ne t’empêche alors de te spécialiser pour accompagner des entrepreneurs dans ces premières étapes !

Pour moi, l’élément qui importe énormément, c’est la gentillesse, et je l’ai toujours amenée au travail. J’ai fait mon métier de commercial avec gentillesse, mon métier de directeur général avec gentillesse.

Et encore aujourd’hui elle est au centre de ma vie professionnelle. On peut avoir l’idée que la gentillesse clashe avec ces métiers, car ça ne fait pas partie des caractéristiques qu’on attribue aux gens qui ont ces occupations (encore un cliché !).

Est-ce que ça faisait de moi un mauvais employé pour autant ? Un mauvais directeur ? Un mauvais chef d’entreprise ? Au contraire, comme je suis aligné avec mes valeurs et que je fais ce qui m’amène du plaisir, je donne le meilleur de moi.

Il y a plusieurs niveaux dans l’entrepreneuriat ! Tu peux tout à fait être “intrapreneur” et réussir à l’intérieur d’une entreprise qui n’est pas la tienne. Tu peux être heureux en freelance, et même si ta structure est petite, tu peux très bien gagner ta vie.

Tu peux avoir envie de te concentrer sur un marché qui est local, ou au contraire, avoir un marché énorme sur le Net, dans tous les cas, ce qui est important, c’est ce que tu veux TOI.

Vivre selon les ambitions et la vision de la réussite d’autres personnes, c’est vivre une vie basée sur des critères qui ne te sont pas propres et ne te conviennent pas forcément.

Comment savoir faire la différence ?

À partir du moment où tu te sens désaligné, en manque de sens : tu vis dans les critères de quelqu’un d’autre.

Astuce

Personne ne peut savoir pour toi ce dont tu as besoin et ce qui t’apportera du bien-être. Alors, pourquoi te soucier de ce qu’ils en pensent ? En faisant les choses pour toi et non pas pour la validation des autres, tu deviens capable d’écouter les points de vues sans les laisser te dicter ce qui est bon ou pas. Si tout était possible, et en sortant complètement de la logique de quantifier l’ambition : quelle est TON ambition actuellement ?

Qu’est-ce qui serait idéal pour toi ?

Extrait du magazine Human Business Review que vous pouvez vous procurer ici

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